CAMBIUM
Concept de l’équipe
Le parc urbain vit le paradoxe suivant: d’une part il symbolise le lien avec la nature en tant que lieu calme permettant au citadin de se ressourcer. D’autre part, il n’y a jamais eu autant de monde dans ces parcs urbains qui semblent ne pas suffire aux besoins de leurs habitants, venus retrouver le calme mais rencontrant foule de monde.
CAMBIUM propose de maintenir la qualité nourricière du parc de Valency. Les nombreux bancs indiquent l’une des fonctions du parc : contempler le paysage, la verdure, ses arbres, l’étendue de l’herbe - toute cette nature «cultivée» que forme Valency. Le banc est aussi une invite à s’asseoir pour parler avec un proche hors du salon, du bistrot ou du cadre du travail. Mais encore, il est le lieu de la lecture, dont la matière du livre renvoie à la nature transformée en culture, avec le papier. En dernier lieu, c’est un moment de repos, d’attention, plus intimement introspectif.
Comment intensifier une intimité avec l’arbre? l’îlot d’intimité, déjà amorcé par l’arbre sous lequel les flâneurs viennent chercher l’ombrage est renforcé par un cercle d’écoute et d’échange sous la forme de deux anneaux protecteurs.
CAMBIUM se décline en deux structures similaires, mais dont l’emplacement embrasse métaphoriquement deux particularités contrastées du parc de Valency, à savoir:
- le LAC ; la relation au paysage, le belvédère, l’ouverture
- la VILLE ; la relation à l’urbanité, la mobilité, et la ville en croissance.
La matière «pleine terre» sortie de son giron... Une terre liée à l’excavation urbaine dans des chantiers à proximité. Terre qui sera déplacée du chantier au parc par une « mise en sac » qui est aussi une transformation de l’informe en une forme utilisable. Cette matérialisation indique aussi la valeur du sac qui devient «marchandise» transportable.
Ce qu’en pense le jury
Tout en créant un mobilier durable et temporaire, les cercles de sacs matérialisent l’espace vital minimal des arbres. Ils mettent leurs racines sous protection sans recourir au langage de la clôture ou de l’entrave, mais plutôt à celui du mobilier et de l’invitation. Les sacs vont finir par se déliter et retourner au sol, qu’ils enrichiront de leur humus. La simplicité et la précision du geste, son échelle adaptée au site et sa cohérence avec le thème de Lausanne Jardins séduisent le jury. La proposition d’organiser des lectures et des ateliers également.
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Equipe: Philippe Clochard, Pierre Bonnet Robert Ireland (CH). Genève, Suisse
