Ac­tua­li­tés des groupes pro­fes­sion­nels: le gé­nie ci­vil suisse sus­cite l'in­té­rêt du Ja­pon

Le Japon porte son regard vers le patrimoine de l’ingénierie suisse et s’en inspire pour son développement. L’échange entre les cultures fait apparaître les avancées de la discipline.

Date de publication
09-11-2016
Revision
10-11-2016

L’ambassade de Suisse à Tokyo a organisé plusieurs rencontres entre professionnels et médias des deux pays. Avec Daniel Meyer, nous avons participé à deux d’entre elles, en qualité de représentants du groupe professionnel Génie civil. Nous avons ainsi présenté de grandes réalisations telles que le tunnel de base du Gothard, le troisième pont du Bosphore et de nombreux autres projets, conçus et construits par des ingénieurs civils suisses, dont nous nous sommes, à cette occasion, faits les ambassadeurs. Ce fut pour ainsi dire un compte-rendu de l’actualité du génie civil suisse, illustré par des ouvrages exemplaires.

Nos collègues japonais ont surtout été impressionnés par l’intégration ciblée et respectueuse des infrastructures dans le paysage ainsi que par la collaboration interdisciplinaire entre architectes et ingénieurs, menée sur un pied d’égalité. En effet, après la Seconde Guerre mondiale, le Japon a dû être reconstruit à la hâte, sans prise en compte des exigences architecturales et de l’intégration harmonieuse au paysage.

La culture d’ouverture et de transparence dont témoignent les maîtres de l’ouvrage privés et publics dans l’organisation de concours leur a fait forte impression. Les architectes japonais tirent d’ailleurs aussi parti de ces opportunités, comme le prouvent les projets de Riken Yamamoto, Shigeru Ban ou du bureau d’architecture Sanaa dans notre pays.

Cet échange culturel suisso-japonais a fait l’objet d’une exposition à Tokyo ainsi que de plusieurs communiqués dans la presse quotidienne et spécialisée. L’exposition, intitulée DOBOKU et présentée en août dernier au musée 21_21 de Tokyo, a abordé le génie civil suisse en tant que source d’inspiration, ouvrant de nouvelles pistes de réflexion pour de futures constructions au Japon.

Cet échange m’a fait prendre conscience des avancées qui, au fil des décennies, ont débouché sur le génie civil d’excellence que nous connaissons aujourd’hui. Même si nous ne savons sans doute pas apprécier nos acquis et notre culture du bâti à leur juste valeur, vu de l’étranger notre territoire reste un petit coin de paradis en la matière. Prenons conscience de ce privilège et préservons notre culture du bâti et de l’aménagement. En créant des conditions favorables à la motivation et à l’épanouissement au travail, nous pouvons y contribuer activement.

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