Il faut davantage de places d'apprentissage de dessinateur CFC
Commentaire
Les SwissSkills à Berne ont donné le coup d’envoi. C’est maintenant aux associations faîtières de s’engager.
La pénurie de profils spécialisés débouchera immanquablement sur une lutte pour attirer les talents – quelles professions seront-elles en mesure d’enthousiasmer les jeunes adultes ? Dans le cadre des SwissSkills, la concurrence est immédiatement perceptible. Il en va de la première impression et de l’attrait que suscite le métier. Celui de dessinateur CFC a confirmé son statut de profession recherchée – et il va le rester. C’est pourquoi il est essentiel de rappeler que ce ne sont ni la Confédération, ni les cantons, ni les écoles spécialisées qui déterminent les profils professionnels en Suisse, mais les différentes branches concernées. Ce qu’elles font par le biais des OrTra, soit les organisations du monde du travail. La Confédération s’y associe et fournit les outils nécessaires, mais les impulsions doivent venir de la branche elle-même. Autrement dit, de nous tous.
C’est ensemble que nous devons perpétuer l’élan pris lors des SwissSkills.
Le soir de ma visite aux SwissSkills, j’ai passé en revue ma journée et une série de questions me sont venues à l’esprit, dont la plupart inspirées par divers échanges en grand ou petit comité : l’actuel profil de dessinateur CFC est-il encore à la page? Répondra-t-il encore à cette dénomination dans dix ans ? Ou le dessinateur se muera-t-il plutôt en concepteur ou encore en informaticien ? Les apprentis dessinateurs pourront-ils participer aux championnats professionnels lors de la prochaine édition des SwissSkills ? Les entreprises formatrices sont-elles prêtes à les soutenir dans ce sens ?
Au vu des évolutions et des efforts déployés par les autres OrTra, force est de constater que la branche des études pour la construction doit sérieusement se bouger si elle n’ambitionne ne serait-ce que le maintien du statu quo.
Si, en revanche, nous souhaitons nous ménager la fameuse longueur d’avance, il est impératif d’engager sans délai les prochaines mesures. Les nombreuses chevilles ouvrières qui s’activent au front, et qui ont de leur propre initiative notamment planifié et assuré avec succès les démonstrations présentées aux SwissSkills, méritent davantage que nos remerciements. Elles ont aussi besoin du soutien des associations faîtières. C’est ensemble que nous devons perpétuer l’élan qui a été pris et soigneusement évaluer ses retombées.
Premier constat à l’issue des SwissSkills: il faut absolument augmenter le nombre des places d’apprentissage de dessinateur CFC ! De même, l’importante charge de travail liée à l’événement – sur scène comme en coulisses – doit impérativement être répartie sur un plus grand nombre d’épaules.
Si vous voulez apporter votre contribution, les organisations régionales et nationales vous accueilleront à bras ouverts, car un soutien résolu des associations faîtières est devenu indispensable.
Retroussons donc nos manches !