La Ville, chose Publique
Hommage de Patrick Berger à Luigi Snozzi
Luigi Snozzi épousait l’idée que l’architecture est au-delà de son usage: sa destination est aussi de servir la ville. De cette dimension augmentée, il fit une valeur et un instrument pour affronter le chaos, celui de ces situations périurbaines critiques, informes ou désunies.
Ce fut ainsi un architecte engagé, mais où le politique n’agit pas avec le discours mais avec la planche à dessin.
«Il s’agit maintenant, pour les architectes, de mettre les mains dans le cambouis». Une déclaration simple, brute, généreuse comme son oeuvre et sa personnalité; une direction pour le métier d’architecte et son éthique.
C’était un grand, il a marqué les esprits, beaucoup d’étudiants venaient vers lui pour suivre son enseignement à l’EPFL, ils y trouvaient comment faire un projet mais aussi comment lui donner un sens public, beaucoup d’architectes exerçant aujourd’hui sont imprégnés de sa pensée ; devant chaque programme, dans chaque site ils y voient un enjeu pour l’orientation de la ville, profond: la Forme d’un Bien commun.
Autres témoignages
Olivier Fazan, étudiant puis assistant de Luigi Snozzi à l’EPFL de 1987-1997
Kaveh Rezakhanlou, étudiant puis assistant du Professeur Luigi Snozzi de 1991 à 1997
Ariane Widmer, étudiante de Luigi Snozzi de 1984-1986 à l’EPFL
Patrick Berger, professeur honoraire EPFL