L'été au mu­dac et à la Fon­da­tion Claude Ver­dan

La première exposition, Carte blanche à Adrien Rovero: Landscale, fera découvrir au public du mudac, le jeune designer lausannois Adrien Rovero. Actif notamment dans les domaines du mobilier, du luminaire et de la scénographie, Adrien Rovero ouvre son studio en 2006. Il allie dès lors un travail expérimental présenté par des institutions comme le Centre Pompidou et le Grand-Hornu et des commandes de grandes maisons comme Hermès, Kreo, Pfister ou la Manufacture de Sèvres, alternant séries limitées et production d’objets à plus grande échelle.
Landscale propose au spectateur une immersion dans l’univers du designer par une scénographie qui oblitère ses repères habituels. Coupé de l’environnement muséal familier par un système de lamelles translucides, il découvre des modules conçus comme autant d’îles autonomes dans l’espace d’exposition. Jouant de leur échelle réelle qui ne se révèle pas au premier abord, les objets présentés sont aussi bien des prototypes et des maquettes à taille réduite ou augmentée que les objets effectivement produits. Ils distillent ainsi le trouble dans la perception du spectateur, oscillant entre géant et lilliputien. 
Ce dispositif reflète le processus de travail de Rovero où le bouleversement des échelles constitue l’une de ses manières de penser et de créer. 
Deux projets d’Adrien Rovero seront présentés en avant-première: la collection Opercule, éditée par les Cristalleries de Saint-Louis, et la télécabine Rock, dans le cadre du projet Mountain Climbers. 
L’exposition fait l’objet d’un catalogue bilingue (fr/en) de 160 pages, édité par le mudac et Infolio, avec des textes d’Alexandra Midal et de Chantal Prod’Hom, premier ouvrage monographique consacré à Adrien Rovero.

La deuxième exposition, Touch. Le monde au bout des doigts, est une éloge du toucher. Dès mercredi 3 juillet, elle propose d'explorer les aspects multiples de ce sens.
Dans cette exposition interactive et tactile, le public découvre la virtuosité du «fait main» et l'ingéniosité des outils ergonomiques. Il expérimente la sensualité du design haptique et prend conscience de l'importance du toucher dans les interfaces technologiques.
Première collaboration entre les deux institutions, Touch en réunit les compétences et les perspectives complémentaires. Le Musée de la main, qui accueille l'exposition jusqu'au 13 janvier 2013, propose d'expérimenter différents modes de percevoir le monde par le toucher, ainsi que son aspect biologique. Puis, le visiteur découvre comment la science cherche à reproduire le sens tactile, la préhension et d'autres fonctions de la main en créant de la peau artificielle, des prothèses sophistiquées ou des robots. Dans un dernier espace, le public utilise son propre organisme pour interagir avec des mondes virtuels. Jusqu'au 28 octobre, le Musée de design et d'arts appliqués contemporains (mudac) aborde lui le toucher productif, le savoir-faire qui permet de réaliser des objets. La fabrication manuelle y est comparée à la production  industrielle, au travers des univers de la création vestimentaire, de la lutherie et de la robotique. Un autre chapitre évoque les délices du toucher, matières plaisantes, caressantes, toucher ludique et déclencheur de réactions. Objets de mobilier, luminaires, bijoux et textiles constituent la sélection de cette section de l'exposition. 
Le projet s'enrichit de nombreuses autres collaborations, en particulier avec plusieurs Hautes écoles de Suisse. Il donne lieu à une série de conférences dans les domaines de la neuropsychologie, de la psychologie et du design. Plusieurs ateliers pour enfants et adultes sont prévus, dont certains en partenariat avec la Fédération suisse des aveugles et malvoyants. Une publication gratuite, le TouchBook, accompagne l'exposition.

Carte blanche à Adrien Rovero: Landscale

 

mudac: 4 juillet – 28 octobre 2012, www.mudac.ch 
Touch. Le monde au bout des doigtsmudac : 4 juillet – 28 octobre 2012, www.mudac.ch
Musée de la main : 4 juillet 2012 – 13 janvier 2013, www.verdan.ch