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Ré­sis­tance ou­verte: l'ho­ri­zon de Vi­la­nova Ar­ti­gas

TRACÉS 2020 Octobre

22.00 CHF
Print Date
30-09-2020
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L’architecture d’Artigas pourrait se ­résumer en quelques gestes: une grande toiture, un horizon ouvert, des rampes, des lignes obliques. Ces formules ont été élaborées par d’autres architectes ­paulistes (Lina Bo Bardi, Paulo Mendes da Rocha), ­adaptées à différents programmes (clubs sportifs, centres sociaux-­culturels, musées) à ­travers le Brésil, et au-delà, en cherchant peut-être à transcrire des valeurs ­similaires: ouverture, cohésion, transparence.

Les deux essais de Daniele Pisani et Lara Borgnovi racontent la carrière peu commune de cet architecte aussi progressiste qu’idéaliste.
 

Articles principaux

Vilanova Artigas, toujours d’actualité, éditorial de Marc Frochaux

Une résistance ouverte: l’horizon d’Artigas, Marc Frochaux
Présentation du dossier

Artigas, ou les tourments de l’architecte engagé, Daniele Pisani, photographies Nelson Kon
Vilanova Artigas a beau être l’une des figures de proue de l’­architecture brésilienne du 20e siècle, son nom reste méconnu en dehors de son pays. Récemment, les choses ont commencé à changer. Ces dernières années, les recherches fructueuses n’ont pas manqué, mais il reste à faire pour comprendre la trajectoire globale de sa carrière1. Après tout, cet homme sévère et rigoureux, déterminé à établir une cohérence peut-être impossible entre l’engagement civil et politique, d’une part, et l’activité professionnelle, d’autre part, est un personnage contradictoire, ambigu et insaisissable.

Pesante légèreté: guerre, paix et conception de structure, Lara Borgonovi e Silva, photographies Nelson Kon
João Vilanova Artigas était un rêveur. Dans les bâtiments qu’il a conçus en collaboration avec Carlos Cascaldi, il nous a fait croire qu’une poutre de 100 m de long reposant sur des supports en pointe ne courbe pas, que des colonnes élancées ne se déforment pas sous le poids d’une énorme charge, et que des structures de transition creuses ne rompent pas. Dans certaines des réalisations conçues par ce duo, les structures présentent un comportement statique issu d’un monde imaginaire, dans lequel la nature est régie par d’autres lois.

Artigas en contexte: l’horizon de São Paulo, Marc Frochaux, photographies: Andrea Helbling
Par-delà les images et les dessins, c’est en contexte que l’œuvre bâtie de Vilanova Artigas prend tout son sens. Dans une ville verticale, théâtre quotidien des inégalités les plus extrêmes, ses espaces ouverts sont des gestes manifestes, qui devaient avoir une influence sur toute une génération et peut-être même au-delà.

Réalisation – Prendre racine, Federico Tranfa, photographie: Tonatiuh Ambrosetti
Une architecture du collectif : pour Federico Tranfa, la ­restauration-extention de l’école de Nosedo par Durisch + Nolli avec Giraudi Radczuweit va bien au-delà de l’enveloppe, elle tisse une relation avec son environnement. En proposant de nouvelles circulations et des espaces publics accessibles, c’est toute la commune de Massagno qui est traitée dans ce projet.