Epoisses, Besançon, 1963-1970
Planoise est un quartier représentatif de la politique des ZUP de l’après-guerre, développé selon un plan d’urbanisme organisé en quatre secteurs. Epoisses, le premier et le plus représentatif des principes du projet, une unité de voisinage structurée par des immeubles en hauteur et des petits collectifs reliés par un parc urbain, est aussi le plus concerné par les démolitions. Depuis 2019, plusieurs immeubles sont condamnés pour être remplacés par un projet de voirie et des friches. Avertie par les habitants, la Confédération nationale du logement de Besançon s’est mobilisée pour améliorer les conditions de vie qui se sont dégradées lors du processus, ainsi que pour la défense de ce patrimoine de logements sociaux de qualité. Face aux arguments sur l’obsolescence des logements justifiant la démolition, le manque de reconnaissance de leurs qualités interpelle, alors même qu’ils sont appréciés et bien entretenus par leurs habitants. De même que l’absence de toute référence à des études de valorisation patrimoniale pourtant réalisées, ou à la faisabilité des réhabilitations d’autres immeubles de caractéristiques similaires au sein du quartier.
Architectes:
Maurice Novarina (plan d’urbanisme), Jean-Pierre Nourry (paysagiste); Novarina, Barres, Jaboeuf, Robert, Levy, Simon et Gaiffe (immeubles Champagne, Schuman, Jean Moulin)
Bailleur actuel: Loge.GBM
Logements: 1800
Démolitions réalisées ou prévues: 460 logements (Picardie: 220, Champagne: 180, petits collectifs: 60)
Reconnaissance patrimoniale: Label Architecture contemporaine remarquable, 2015, immeuble 11-13 rue Bourgogne (demande de label pour l’ensemble du quartier des Epoisses non octroyée)
Tour de France du patrimoine en danger
Aricle principal: Patrimoines en danger: tour de France de la démolition
Exemple 1: La Butte Rouge, Châtenay-Malabry, 1931-1965
Exemple 2: Epoisses, Besançon, 1963-1970
Exemple 3: Étouvie, Amiens, 1956-1976
Exemple 4: Alma Gare, Roubaix, 1975-1982