Logement: très peu de changements de comportement pendant la pandémie
Une étude de l'OFL
En matière de logement et de déménagement, le comportement des habitants ne s’est guère modifié pendant la pandémie de coronavirus. Les endroits moins densément peuplés ont certes eu une certaine cote, mais les effets sont restés marginaux. C’est ce que montre la publication «Préférences en matière de logement lors de la pandémie de COVID-19» présentée cette semaine par l'OFL.
En mars 2020, lors du premier confinement, de nombreuses personnes ont dû travailler depuis chez elles. L'obligation du télétravail s'est imposée, et le domicile s'est transformé en lieu de travail. Les espaces extérieurs et les aires de détente de proximité ont pris de l'importance. Il était tentant de postuler que les effets de cette situation se feraient sentir sur le marché du logement. Cependant, comme le montre l'analyse du thème spécifique «Préférences en matière de logement lors de la pandémie de COVID-19», l'impact a été moindre qu'imaginé.
Seule une légère tendance à s'installer dans des endroits moins densément peuplés a pu être observé. Quelque 4000 personnes de plus que lors des années précédentes ont fait ce choix, mais elles ne représentent qu'un demi pour cent de toutes les personnes ayant changé de domicile en Suisse. Ce sont avant tout des personnes seules, mobiles et gagnant bien leur vie, des couples, des ménages propriétaires de leur logement et des cadres qui ont quitté des communes densément peuplées pour des communes qui le sont moins.
Le désir de davantage de surface habitable
Assurément, la disponibilité limitée de logements a influé sur l'ampleur du mouvement. La demande de logements plus grands et de maisons individuelles a augmenté de manière marquée aussi bien en ce qui concerne le secteur de la propriété que celui de la location. L'évolution des prix s'en est ressentie.
Pendant la pandémie, il n'a pas été constaté d'augmentation des résidences à la semaine dans le but de s'isoler davantage. Ces dernières ont même eu tendance à diminuer. Une explication possible réside d'une part dans la pratique à grande échelle du télétravail, d'autre part dans la fermeture des établissements de formation comme les universités. Par contre, il n'est pas exclu que les résidences secondaires aient été davantage occupées pendant la pandémie. De plus, leur nombre a légèrement diminué entre la fin de 2019 et la fin de 2021, ce qui pourrait suggérer une utilisation accrue en tant que résidence principale. Toutefois, les données disponibles ne permettent pas de formuler de conclusions définitives à ce sujet.
Monitoring «Libre circulation des personnes et marché du logement»
Le thème spécifique « Préférences en matière de logement lors de la pandémie de COVID-19 » fait partie du monitoring « Libre circulation des personnes et marché du logement 2021 » paru en juillet 2022. Ce monitoring, qui paraît à un rythme annuel, est réalisé depuis 2009 par la communauté de travail Meta-Sys AG / ZHAW sur mandat de l'Office fédéral du logement (OFL). Il est complété chaque année par un thème spécifique.
Source: Office fédéral du logement, media [at] bwo.admin.ch, +41 58 463 49 95