Théâ­tre de Vi­dy, Lau­san­ne

Soumission PRIXFORIX 2024

Data di pubblicazione
16-04-2024

Le théâtre, prévu pour durer le seul été 1964, restait un vestige de plus en plus précaire, survivant 60 ans au prix de rares investissements couvrant à peine le strict nécessaire. L’outil de production (salle, scène, loges, ateliers) était obsolète, en complet décalage avec le travail effectué. Même renforcée, l’isolation de l’enveloppe restait très insuffisante et la consommation énergétique du bâtiment devenait intolérable. La rénovation et la mise en conformité générales du bâtiment s’imposaient.

Au cours du projet et de sa réalisation, chaque intervention a été proposée à une commission patrimoniale ad hoc, à commencer par la modénature et la matérialité des façades rénovées dont l’acier inoxydable contraste fortement, comme à l’origine, avec la nature environnante.

Le projet considère l’ensemble du site et sa constellation de bâtiments successifs comme un processus au cours de deux générations (environ 60 ans), même si l’intervention pr Le matériau de façade et sa mise en oeuvre ont fait l’objet de réflexions et discussions approfondies. Alors que les panneaux blancs et toutes les huisseries sont hérités d’une rénovation en 1990, les éléments en inox (rénovés également en 1990) ont été remplacés. L’ambitieux calepin original de 1.25 m conduisait à des déformations de surface : une feuille de 1mm. collée sur un support type Pavatex ne pouvait que gondoler. Cet inox déformé caractérisait d’ailleurs la salle de théâtre au sein du pavillon de Max Bill. Alors que notre premier réflexe était de régulariser la surface (tôle épaissie à 2mm. et bloquée par collage sur un aggloméré épais), les essais ont montré́ qu’une déformation subsistait, mais de manière aléatoire au gré des différences de collage et de température. Admettant le voilement des panneaux au titre d’une richesse supplémentaire (réflexions lumineuses) et du respect de l’original, la solution retenue libère finalement la tôle de tout collage ce qui tend à égaliser les déformations entre panneaux. Plusieurs finitions ont été testées, la qualité la plus simple s’imposant finalement par rapport à des surfaces plus « léchées », brillantes ou brossées. Ce choix reste cohérent avec l’extrême économie de 1964 : un petit échantillon retrouvé avec bonheur au cours du démontage nous confirmait que Max Bill avait aussi retenu l’inox le plus simple. Finalement, la légère déformation et réflexion des panneaux inox rend les façades visuellement sensibles aux variations d’orientation, de lumière, d’intempéries, de reflet sombre ou clair. Le bâtiment se nuance en fonction de son environnement, tout en revendiquant l’abstraction de sa trame et sans véritable effet miroir.oprement dite se concentre, par économie de moyens, sur le bâtiment central.

Planification de façades
BCS, Neuchâtel
 

Construction de façades
MORAND constructions métalliques, Enney
 

Architecture
PONT12 architectes, Chavannes-près-Renens
 

Ingénieur Civil
EDMS, Petit-Lancy
 

Maître d'ouvrage
Commune de Lausanne - MO public

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