Étouvie, Amiens, 1956-1976
Surnommé «le parc d’Étouvie», le quartier a été construit en plusieurs étapes et autant de typologies urbaines et architecturales témoignant de trois décennies de politiques de logement social, allant d’une composition de barres et tours du «vieux Étouvie», à des immeubles à bow-windows du «nouvel Étouvie», et jusqu’à l’identité forte de l’immeuble Les Coursives des années 1970. Depuis quinze ans, le quartier est confronté à des démolitions ainsi qu’à la fermeture de commerces, dont l’impact est fort sur les habitants très attachés à leur quartier. Outre de nombreuses initiatives et actions culturelles développées par des associations au fil des années et l’action de l’amicale des locataires pour accompagner les habitants lors des relogements, la Commission rénovation urbaine d’Étouvie mène des recours contre les démolitions programmées. Au-delà des démolitions, la majorité du patrimoine restant est confronté au danger d’une rénovation énergétique banale qui efface le caractère d’origine au lieu de proposer des solutions plus vertueuses en termes de matérialité et de respect de la substance architecturale d’origine.
Architectes (Nouvel Étouvie):
Bernard Gogois, Claude Guislain et René Le Van Kim (GGK)
Bailleur actuel: S.I.P. Société Immobilière Picarde
Logements: 2900
Démolitions réalisées ou prévues: 925 (331 logements, 2008-2010, 232 logements, 2024-2025, 362 logements, 2029)
Rénovations énergétiques: 858 (réalisées); 1034 (prévues)
Reconnaissance patrimoniale: aucune
Tour de France du patrimoine en danger
Aricle principal: Patrimoines en danger: tour de France de la démolition
Exemple 1: La Butte Rouge, Châtenay-Malabry, 1931-1965
Exemple 2: Epoisses, Besançon, 1963-1970
Exemple 3: Étouvie, Amiens, 1956-1976
Exemple 4: Alma Gare, Roubaix, 1975-1982